J’ai eu envie de mettre un peu d’ordre dans mes puzzles, qui étaient entassés dans une étagère du couloir en face de la classe, et que les enfants faisaient souvent tomber en voulant prendre celui du dessous… Ils étaient là par défaut, car je n’avais plus aucune place dans la classe. Mais ce n’était pas satisfaisant car c’était souvent le bazar…
J’ai donc décidé de récupérer un meuble à case à l’entrée de la classe pour les y ranger. Jusqu’à présent, c’était le meuble avec les casiers des petits et des moyens. J’ai trouvé un autre système pour mettre les casiers ailleurs, en gagnant énormément de place (je ferai bientôt un article à ce sujet !), donc je récupère 2 meubles à cases (je réfléchis encore à ce que je vais mettre dans l’autre, certainement les jeux de construction et de société).
Du coup, j’ai décidé d’adopter le système des ceintures de compétences (comme je l’ai déjà fait pour les ceintures d’écriture cursive des GS depuis 2 ans). C’est un système issu de la pédagogie Freinet, où les enfants s’entraînent pour gagner les ceintures de difficulté croissante. J’ai pu constater avec les ceintures d’écriture cursive que les enfants étaient super motivés pour s’entraîner en autonomie afin de progresser dans les ceintures.
Donc là, tout ce que j’ai eu à faire, c’est de classer mes puzzles en 7 catégories de difficulté croissante, et prévoir une petite fiche individuelle sur laquelle on pointera (avec ma collègue Valérie qui me complète le vendredi et avec mon ATSEM) dès qu’un enfant réussit tous les puzzles d’une ceinture. Cette fiche sera collée à la fin des cahiers de travail (celui où on colle les photos des présentations que l’enfant a reçues). Je ne souhaite pas faire d’affichage de qui est rendu à quelle ceinture, car cela incite les enfants à se comparer, et cela n’aide pas les élèves qui avancent moins vite que les autres à prendre confiance en eux… Donc pas de photo des enfants collées dans l’étagère, ni de feuille récapitulative affichée au mur à côté du meuble. Chacun pourra trouver ses ceintures gagnées et celle sur laquelle il doit s’entraîner en consultant quand il veut son cahier de travail. J’essaie ainsi de favoriser une motivation endogène (qui vient de l’élève lui-même) et non une motivation exogène (qui vient de l’extérieur et qui peut être vécue comme une pression par les plus faibles).
Donc voici mon nouveau meuble des ceintures de puzzles : comme pour tous les meubles de rangement d’ateliers dans la classe, la « lecture » se fait dans le sens de l’écriture, donc le plus simple en haut à gauche et le plus difficile en bas à droite. J’ai choisi de placer les deux premières ceintures (blanche et jaune) sur le haut du meuble, pour laisser bien apparents les puzzles les plus faciles que les PS pourront prendre très facilement dès la rentrée. Là, à gauche les 4 puzzles de la ceinture blanche (encastrements et 4 pièces), et à droite les 6 de la ceinture jaune (6 pièces).
Il ne me reste plus qu’à coller des petites étiquettes représentant les ceintures sur l’étagère, ainsi qu’à l’arrière des puzzles.
Et voici à quoi ressemble la petite fiche de pointage qui sera collée pour chacun à la fin de son cahier de travail (format A5, donc) :
Et les étiquettes qui seront collées dans le meuble et sous les puzzles :
Très bonne idée, j’adopte !
Petite question : combien avez vous de puzzles environ dans chaque catégorie ou en tout? Comme vous gardez vos élèves 3 ou 4 ans, je me demandais si vous changiez les puzzles à un moment ou les mêmes prévenir faire les 3 ou 4 ans ?
Merci,
Stéphanie
J’ai une quarantaine de puzzles (on les voit tous sur la fiche récapitulative). Je ne les change pas d’une année sur l’autre (sauf éventuellement ajout d’un ou deux si j’en achète de nouveaux). Les enfant ne passent de toute façon pas toutes les ceintures dès la première année… 😉